mercredi 14 août 2013

Accords parfaits


La voix du cœur
L’été cantalien aux errances contemplatives se pose un instant en l’Eglise Saint-Georges d’Ydes bourg dans un élan purement altruiste. En ce dimanche 18 août 2013 à 18h, Chloé Bourdial, soprano et Nicolas Saunière, organiste médaillé, unissent leur talent respectif pour les Virades de l’Espoir 2013. Honorés d’apporter un souffle à ceux qui en manquent, ils ont à cœur de défendre cette grande cause dans une parfaite harmonie musicale. Dans un lieu sacré où le recueillement s’impose, je vous invite à découvrir la voix de cette jeune étudiante du conservatoire d’Aurillac épouser merveilleusement les notes frémissantes d’un répertoire soigneusement étudié. Au cœur d’un récital classique, vous trouverez l’esprit baroque de l’œuvre enjouée de Vivaldi, la religiosité jubilatoire d’Händel ou le génie mélodique de Bellini. D’autres compositeurs ajouteront une dimension spirituelle à ce duo véritablement authentique.
Au terme de ce concert unique, tous les fonds récoltés aideront les enfants atteints de la mucoviscidose. Que les néophytes ou les amoureux de la grande musique se réunissent dans cet édifice du XII siècle en imaginant que la maladie s'arrête le temps d'une cantate imaginaire.

Hervé Gaudin.

vendredi 2 août 2013

Mystère et Boule de gomme


Fort braillard
En cette période caniculaire, les esprits s’échauffent. Précisément sur la longe de Boyard où ça ne va pas très fort. La Boule (Yves Marchesseau à la ville), célèbre geôlier de l’émission phare de France 2 a le moral à zéro. Selon ses propos tenus récemment dans les colonnes du quotidien Sud-Ouest, il déplore les conditions de tournage assimilées à du travail d’usine. Les enregistrements s'enchaînent tandis que les critiques se déchaînent. Probablement fatigué entre deux coups de gong tonitruants, il persiste et signe en catapultant un boulet de canon en plein visage de Jean-Pierre Castaldi qui anima le jeu estival entre 2000 et 2002 lui reprochant notamment d’avoir fait couler l’audience. Grande gueule en dehors comme en dedans, Castaldi castagne à son tour. A son époque déjà révolue, il défend une audience bien plus élevée que les chiffres actuels (environ 29% de parts de marché contre 17,5% aujourd’hui) et se demande si son accusateur ne serait pas en train de perdre la boule. Après vingt ans de routine, nous pouvons aisément comprendre la lassitude de ce gardien prisonnier - à son tour - de ce rôle ingrat. Sans parler de son physique atypique beaucoup plus effrayant que les bébêtes poilues, grimpantes ou visqueuses des épreuves effroyables, il craint à son tour de passer à la trappe comme son copain Passe-Temps remercié en 2010. Ceci dit, la Boule ne bulle pas hors antenne. Accompagné de son acolyte Passe-Muraille, il fait la promotion des produits régionaux dans les supermarchés. Gras comme un cochon, je l’imagine vanter la saveur poivrée d’un saucisson d’âne ou le savoir-faire d’une terrine forestière aux cèpes. Croisons les doigts pour le maton le plus sympathique de la télévision et souhaitons lui des lendemains moins ronchons. Que sa rancune cathodique plonge à jamais dans les profondeurs de l’océan où gisent quelques indices irrécupérables. Au fil du temps, l’émission a perdu de sa superbe. Les épreuves deviennent très (ou trop) difficiles voire inadéquates au concept dit historique. Qui a eu l’idée saugrenue de la cellule interactive? On se croirait dans un jeu vidéo vintage aux graphismes similaires à Space Invaders. Sur un échiquier électronique, les candidats triés au volet, écrasent des araignées virtuelles pour sortir une clef rouillée. Moderne mais grotesque! Je cuisine à ma manière Willy Rovelli qui distribue des makis aux yeux de saumon ou des rollmops aux testicules de bouc sans oublier de nous gaver avec ses mauvais jeux de mots. Rien de bien difficile: tu gobes, tu avales, tu grimaces d’une manière écœurée et tu empoches une nouvelle clef. Enfin, la lutte impossible avec Mister Boo suscite un intérêt en dessous de zéro. A part John Cena ou Triple H*, qui peut humilier le colosse en le roulant dans une boue épaisse? Attaché à la gériatrie audiovisuelle, je préfère le père Fouras toujours loquace et tellement efficace. L’émission finira un jour ou l'autre par s’essouffler contre vents et marées. Les vagues déferlantes qui s’abattent sur ce vaisseau de pierre paraissent moins dangereuses que les scandales de bas étage. Et malgré les querelles de passerelle, au fort Boyard, ça ressemblerait presque à la vie de château.
Hervé Gaudin.

* John Cena et Triple H sont des stars de la WWE (catch américain).