©disney.fr
La reine énerve
A la
veille de Noël, la licence Disney continue à enchanter la marmaille du monde
entier grâce à ses chansons sempiternelles.
Depuis la
sortie du film d’animation "La reine des neiges" en 2013, les enfants chantent encore
à tue-tête le regrettable succès "Libérée, délivrée" (de sa version
originale "Let it go").
Auréolé par un oscar, le titre a contribué à sa
réussite commerciale.
Et ce, au
grand dam des parents qui n’en peuvent plus de l’entendre. Par cette
introduction salutaire, je m’associe à leur dépit.
Libérez-nous
de ce néo fléau musical! Délivrez-nous du mal artistique!
Pourquoi
tant de haine envers ceux qui ont sacrifié leur temps libre dans une salle
obscure?
Pourquoi
cet acharnement cérébral pour un pop corn desséché ou un soda sans bulles?
La
réalisatrice Jennifer Lee a beau essuyer les quolibets des passants qui
croisent son chemin, ses excuses lancées sur la toile laisseront autant de
trace qu’une glissade d’Olaf sur la poudreuse de Courchevel.
Malheureusement,
il est trop tard.
Elsa, gracieuse, poussera la chansonnette aussi longtemps que les sept nains, pioche à l’épaule, au retour de la mine.
Elsa, gracieuse, poussera la chansonnette aussi longtemps que les sept nains, pioche à l’épaule, au retour de la mine.
Elsa,
symbole du féminisme exacerbé, décide de rompre la chaine familiale en se réfugiant
cœur et âme dans son château de glace. Forte de son égoïsme, elle affuble la
montagne d’un refrain salvateur. Libérez la pour de bon en lui donnant une
boîte de looms, ça l’occupera. Bien au contraire, elle persiste et signe la
bougresse!
Nabilla aimerait
en dire autant.
Sa
détention probatoire la retient entre les barreaux de sa cellule VIP (Very
Important Pouf) et la cour promenade de la prison pour femmes à Versailles.
Elle aussi, rêverait d’une escapade ensoleillée à Ibiza en courant
à moitié nue un couteau à huîtres à la main le long d’une plage privée.
Au même
rang de ces titres insupportables comme "Hakuna Matata" ou "Mon rêve bleu" qui ont écorné mes tympans fragiles, je place en
tête de liste "It’s a small world".
L’hymne des poupées donne des
envies de meurtre à chaque navigation. Qui n’a pas eu l’idée d’abattre 300
personnes à l’écoute de la première note émise d’un haut parleur soigneusement
caché dans cette maudite attraction?
Bref, si
les chansons de Disney traversent le temps au coin d’un feu de cheminée ou dans
les allées d’un magasin de jouets, la nostalgie nous renvoie aux personnages de
notre enfance.
Si notre impatience se limite à une délivrance passagère,
n’oublions qu’il en faut peu pour être heureux.
Hervé Gaudin.