mardi 16 décembre 2014

L'hymne à la joie?


©disney.fr

La reine énerve


A la veille de Noël, la licence Disney continue à enchanter la marmaille du monde entier grâce à ses chansons sempiternelles.
Depuis la sortie du film d’animation "La reine des neiges" en 2013, les enfants chantent encore à tue-tête le regrettable succès "Libérée, délivrée" (de sa version originale "Let it go").
Auréolé par un oscar, le titre a contribué à sa réussite commerciale.
Et ce, au grand dam des parents qui n’en peuvent plus de l’entendre. Par cette introduction salutaire, je m’associe à leur dépit.
Libérez-nous de ce néo fléau musical! Délivrez-nous du mal artistique!
Pourquoi tant de haine envers ceux qui ont sacrifié leur temps libre dans une salle obscure?
Pourquoi cet acharnement cérébral pour un pop corn desséché ou un soda sans bulles?
La réalisatrice Jennifer Lee a beau essuyer les quolibets des passants qui croisent son chemin, ses excuses lancées sur la toile laisseront autant de trace qu’une glissade d’Olaf sur la poudreuse de Courchevel.
Malheureusement, il est trop tard.
Elsa, gracieuse, poussera la chansonnette aussi longtemps que les sept nains, pioche à l’épaule, au retour de la mine.
Elsa, symbole du féminisme exacerbé, décide de rompre la chaine familiale en se réfugiant cœur et âme dans son château de glace. Forte de son égoïsme, elle affuble la montagne d’un refrain salvateur. Libérez la pour de bon en lui donnant une boîte de looms, ça l’occupera. Bien au contraire, elle persiste et signe la bougresse!
Nabilla aimerait en dire autant.
Sa détention probatoire la retient entre les barreaux de sa cellule VIP (Very Important Pouf) et la cour promenade de la prison pour femmes à Versailles. Elle aussi, rêverait d’une escapade ensoleillée à Ibiza en courant à moitié nue un couteau à huîtres à la main le long d’une plage privée.

Au même rang de ces titres insupportables comme "Hakuna Matata" ou "Mon rêve bleu" qui ont écorné mes tympans fragiles, je place en tête de liste "It’s a small world".
L’hymne des poupées donne des envies de meurtre à chaque navigation. Qui n’a pas eu l’idée d’abattre 300 personnes à l’écoute de la première note émise d’un haut parleur soigneusement caché dans cette maudite attraction?
Bref, si les chansons de Disney traversent le temps au coin d’un feu de cheminée ou dans les allées d’un magasin de jouets, la nostalgie nous renvoie aux personnages de notre enfance.
Si notre impatience se limite à une délivrance passagère, n’oublions qu’il en faut peu pour être heureux.


Hervé Gaudin.

lundi 6 octobre 2014

Mes amis, mes amours, mes emmerdes



Glace des grands hommes


Je pourrais briser la glace en vous dévoilant les coulisses d’un sport aussi sombre que somptueux. Je pourrais suivre la mode actuelle en écrivant une injure autobiographique qui évoquerait les pires travers de mes collègues ou de mes ennemis de passage. Oui, je pourrais débloquer mon compteur saturé de rancune en citant des expressions entendues ci et là par d’abominables personnages en quête d’ambitions exacerbées. Non, je ne jouerais pas ce jeu méprisable du vieil artiste quittant la scène après une forte déception. Je préfère m’accouder au comptoir de l’amitié où nous évoquons ensemble les souvenirs construits au fil des années. Je pense à vous, copains et copines, fidèles à nos parcours serviles. Nous avons foulé les mêmes sols caoutchouteux, nous nous sommes assis sur des bancs humides, nous avons piétiné tant de marches le long des gradins abîmés, nous avons ri aux mêmes quolibets douteux, crié après tant de victoires improbables et pleuré après tant de déceptions imméritées. Nous nous sommes attablés devant des festins en province et assoupis après de bonnes franquettes improvisées. Nous avons bataillé pour être respectés, lutté pour rester nous-mêmes, fixé les regards attentifs de publics inconnus, glissé sur cette matière noble dans des compétitions glorifiantes et des galas conviviaux. Dans le froid des patinoires, nous nous sommes enorgueillis au sommet modeste des podiums aux chiffres presque effacés, nous avons serré des poignées franches, nous avons embrassé des pommettes rougies, porté à nos cous des médailles trop lourdes. Les réveils dominicaux étaient difficiles mais les retrouvailles toujours singulières. Nous avons tracé nos routes, changé de cap, nous nous sommes perdus de vue et retrouvés au détour d’un réseau social. J'évoquerais avec timidité ces amourettes à l’entrée du vestiaire, ces baisers volés sans regrets, ses garçons étourdis et ses filles déjà ravissantes. Je ne parlerais que des ces années aux couleurs pastels d’une vie insouciante quand la passion entraîne tout le reste. Je ne parlerais que de vous, Mesdames et Messieurs, bénévoles au grand cœur, au dévouement palpable et à vos réussites salies par les trahisons d'incompétents notoires. Je ne parlerais que de vous, pères et mères fidèles à l'amour que vous portez à vos enfants. Je ne parlerais que de ces professeurs aux sciences exactes qui nous ont emmené si loin, à ces anciens que nous admirions. Je parlerais de mes premiers élèves, des derniers, de ce trac qui m’ulcérait le ventre et la joie compressée de les voir progresser.

Voilà, je n’aurai pas besoin d’écrire un livre détestable pour recueillir quelconque gratification. Je laisse dans la gorge effrayante d’un garage où ronfle encore cette vieille surfaceuse les démons du passé. Je ne garde que vos visages, vos voix, vos mains gantées, vos pieds de cuir et vos chevelures soigneusement coiffées. Je porte en moi votre élégance pour oublier ceux qui en manquent. Je vole à Véronique Sanson sa révérence. La mienne n’est pas plus belle mais aussi douloureuse. Mes patins râpés reposent dans mon placard; ils en ont bien besoin. Amies et amis, les adversaires d’hier s’évanouissent aujourd’hui. A ma sœur qui m’a inspiré et à mes parents qui se sont sacrifiés. A mes amitiés solides, à mes amours inavouées, à ces champions dorés que je continuerai à bercer dans le ventre de mes souvenirs. La glace des grands hommes se referme. Je ne vous donnerai pas rendez-vous dans dix ans. De ce même jour, à cette même heure, devant cette même porte où nous sommes rencontrés. Pour ceux que j'aime, la mienne ne sera jamais close.

Hervé Gaudin

jeudi 31 juillet 2014

Centenaire


©youtube.com
Notre Louis dort
A l’annonce de sa disparition le 27 janvier 1983, la France est devenue orpheline du comédien le plus célèbre de l’hexagone loin devant Fernandel, Bourvil, Noiret, Serrault ou Ventura. Fufu ne peut pas mourir! Qu’allons-nous devenir? Juste de pauvres piétons démunis sur le chemin sinueux qui conduit au cimetière des artistes. 
Incontestablement, ses esclandres démesurés, ses grimaces inimitables, ses répliques cultes, ses colères elliptiques, ses gestes démesurés ont une place à part dans la mémoire collective. Comme une sorte d’intouchable. Oui, on ne touche pas à son œuvre débordante de richesses inestimables où l’on entendrait presque le sou doré manquant à sa précieuse cassette rouler sous le lit douillet de Don Salluste à peine réveillé par la voix murmurée de son valet bienveillant. En évoquant de Funès, des personnages peints avec une délicatesse caricaturale de notre société jaillissent devant nos yeux. Du patron tyrannique à l’aimable paysan, du pingre au raciste de bas étage, la dimension dramatique ne s’arrête pas à de banales mimiques. Aujourd’hui, je l’aurais bien imaginé dans «Monsieur Batignole» ou «Des hommes et des dieux». Pas seulement pour surfer sur la mode facile du contre-emploi mais parce qu’il était imprégné d’une dramaturgie évidente. On la retrouve volontiers dans le monologue satiné de «L’aile ou la cuisse» où les mots égalent la noblesse de ce verre de Saint-Julien, Château Léoville Las Cases de 1953.
De Funès, c’est aussi un tableau d’acteurs oubliés. La vague déferlante de jeunes humoristes ambitieux au talent contestable ne les a pas épargné. Je pense aussitôt à Maurice Biraud, Dany Carrel, Robert Dhéry, Paul Préboist, Mario David, Agathe Natanson ou Henry Guybet. En ce jeudi 31 juillet à l’heure où un soleil d’été sème une zizanie caniculaire, il aurait eu cent ans. Pour héritage, il nous laisse le fauteuil vide d’un humour que l’on ne verra plus jamais. Notre Louis repose dans son village du Cellier depuis vingt ans déjà. La comédie a assez duré. Reviens Louis, il est l’or de se réveiller.

Hervé Gaudin.

mercredi 9 juillet 2014

La loi du terrain


La samba s’en va

Les prières n’ont pas suffi pour éviter le pire. Et les larmes couleront longtemps sur les joues maquillées des aficionados. Hier, le chagrin d’une nation entière transpirait aux quatre coins de la planète football. La Seleçao tombe en ruines sous la fronde guerrière de la Mannschaft. La presse internationale se lâche pour définir cette défaite dite historique: débâcle,  naufrage, débandade, désastre, écroulement, catastrophe, effondrement, désordre, chaos, déconfiture, déliquescence, perdition, banqueroute, déroute, naufrage, désolation, trahison. Tous les mots sont permis. Comme les coups du sort qui abîment l’espoir. Une question s’impose: l’équipe brésilienne est-elle finie? On pourrait en parler des heures autour d’une table basse où s’éparpillent des restes de pizza de la veille, des bières éventées et des bouteilles de soda gondolées. Bref, cela ne sert à rien d’analyser à la lettre le jeu d’une équipe écrasée sous le joug implacable de la sélection allemande. Fortement perturbée par l’absence de Neymar, le maître à jouer et la suspension de Thiago Silva, critiqué fortement depuis le début de ce mondial, l'équipe était déjà amorphe au coup d’envoi de cette demi-finale. Le kick off s’est rapidement transformé en kick ass à la 30ème minute sous les yeux humides des supporteurs ébahis, choqués, anéantis. Sous la houlette de Joachim Löw, tacticien hors pair, les Müller, Khedira, Klose, Schürrle et consorts ont joué le coup à fond sans mépris. Avec une décontraction déconcertante et un réalisme à toute épreuve, ils ont relégué le pauvre Julio Cesar aux rangs des gardiens les plus mauvais de ce tournoi. Quand tranquillité et efficacité ne font qu’une, la Mannschaft mange du brésilien. Mon inquiétude se porte sur un David Luiz, trop faible mentalement pour porter sur ses épaules une défense bien trop fragile. Paris a misé gros sur lui au début du mercato estival en finalisant un transfert proche de 50 millions d’euro (plus un bonus de 10 millions). Cet achat compulsif devrait amener les dirigeants à une vigilance accrue lors de ses prochaines  prospections. Enfin, nous nous accordons à penser que Neuer règne sur le trône des portiers surhumains.
De surprise en surprise, la compétition nous emmène vers des épilogues improbables. On parie d’avance sur un succès argentin mais n’oublions pas que bataves restent chanceux. Même si Cocu ne joue plus, l’adjectif serait de bon aloi. La messe n’est pas dite avant que Messi et les siens démontrent une vraie envie de figurer sur le "hall of fame" des champions du monde. Belo Horizonte aurait pu devenir l’arène du bal mais la samba s’en va pour laisser place à l’immobilité. Les rues sont désertes, les maracas se taisent, les plages se couvrent de honte. Contre la malédiction, on ne peut rien. Tous les bras tendus vers le ciel de Rio attendent le miracle. Jonché au sommet du Corcovado, le Christ rédempteur n'en a pas la moindre idée.

Hervé Gaudin

mercredi 2 avril 2014

Le Valls des pantins


©lefigaro.fr

Ministères amers

Le remaniement annoncé, l'opinion publique avertie, je me demande où s'inscrit la logique stratégique de Manuel Valls? En août 2013, il s'oppose à la loi pénale de Christiane Taubira et choisit néanmoins de la conserver à la Justice. Décriée, critiquée, conspuée par des mesures inappropriées aux attentes des français en matière de sécurité, elle doit changer sa conduite pour éviter un carton rouge synonyme d'expulsion du terrain politique. Celui que le Front National n'a pas manqué de brandir lors des récentes élections municipales.
Dans la lignée, nommer Ségolène Royal à l'Ecologie, c'est offrir de la camelote à un pote après un voyage touristique. Tu t'en fous mais tu sais que ça lui fera plaisir. Enfin, élargir le rôle de Montebourg, roi du redressement improductif en lui offrant un fauteuil risqué à Bercy, c'est nommer un crocodile au Ministère de la maroquinerie. Arnaud, c'est le gars pétri de bonnes intentions (via son fameux prototype Made in France) mais son combat est vain. Autant franchir l'Everest en espadrilles. Dans une mondialisation exacerbée et indétrônable, son action se limite à de grandes phrases patriotiques. La gagnante du jour s'appelle Najat Vallaud-Belkacem ou la petite protégée de notre président caramélisé. J'ignore si elle s'est assise à la place arrière de son scooter mais elle avance à vitesse grand V comme... Valls bien entendu. Avec une popularité peu affirmée au sein de la précédente majorité, notre Premier Ministre se complaît dans la continuité en laissant les postes clés aux amis Hollandais, Hollandistes ou Hollandiens (voir l'article du 07 mai 2012 - Libération). Fabius, Sapin, Filippetti, quel ennui! On prend les mêmes et on recommence. Prudence n'est pas mère de sûreté voire de réussite. La mise aux Verts n'aura pas lieu non plus. Duflot prend la poudre d'escampette en refusant une bonne place. Trop bête ou trop honnête, elle met en péril son avenir politique. Pour le groupe écologiste, cela ressemble à la chanson: "EELV, lève toi et danse avec Cécile". Elle ne reviendra pas de sitôt dans un gouvernement sauf si les animaux et les plantes remportent le droit de vote en 2017. Avec Hollande, tout reste possible.
Depuis l'époque Mitterrandienne, existe-t-il aujourd'hui de grandes figures politiques au PS? Le parti souffre d'une carence charismatique. Idéologiquement, les socialistes se perdent dans ses illusions économiques en s'accrochant tristement au passé. Je ne pense pas qu'ils soient tous mauvais mais ils sont particulièrement mal utilisés. Comme l'illustre cette photo, notre nouveau premier ministre vise bien plus haut (on le saura en 2017) mais François ne le sait pas. Je trouve que son parcours est proche de celui de Nicolas Sarkozy dont les idées demeurent assez proches mais Manu ne le dit pas. Cette période transitoire rime avec des ambitions de haut vol. Au beau milieu de ces ministères amers, plane un doute sur l'identité politique de ce chef de file réputé pour sa dureté. Certains le disent imbu de lui-même. Les autres apprécient sa pugnacité. Le Valls des pantins tire habilement les ficelles. Pour cette raison, je le vois bien s'asseoir sur le fauteuil confortable de l'Elysée dans trois ans. A notre tour, nous deviendrons ses marionnettes.

Hervé Gaudin.

mercredi 19 février 2014

Kiss and Tale


©lequipe.fr

Gazon maudit
Tel épris qui s'est fait prendre.
 Olivier Giroud, l'avant-centre de l'équipe d'Arsenal aurait dû ranger son artillerie lourde dans son boxer moulant trois pièces tout confort.
 Celia Kay, prostituée de luxe d'un genre nouveau, a roulé dans la farine épaisse son client suite à leur rendez-vous coquin en terre infidèle. Dès sa mission accomplie, la jolie demoiselle s'est empressée d'alerter une certaine presse malfaisante pour déverser son venin acide sur les rives limpides du mariage. Des photos explicites montrent le sportif à la porte d'une salle de bain, le torse nu et le sourire aux lèvres. Les siennes fort heureusement. Le plaisir tarifé coûte cher à la belle gueule d'amour que l'on croyait imperméable aux tentations extra conjugales. Sur twitter, le repenti semble bien désuet face à l’humiliation qui s’ensuit. Piégé, le joueur s’est confondu en excuses auprès de son épouse légitime, sa famille, ses coéquipiers, son club et ses supporters. Manque à l’appel son banquier, son assureur automobile, le jardinier de l’Emirates Stadium. Aujourd’hui, tout le monde sait qu’il a sali son couple et son honneur. C'est la honte mais on s'en fiche! Aux dernières nouvelles, un simple échange labial et linguistique émanerait de cet adultère. En Angleterre, on s’embrasse juste et on discute (ça s'appelle le kiss and tell). Dans mon «kiss and tale» à moi, le gentil sportif arrive fraîchement au volant de son coupé cabriolet briqué à neuf pour délivrer de son hôtel 5 étoiles, la pulpeuse catin en lingerie fine cousue de dentelle noire. Pris par le temps, le beau gosse habité de toute allégeance se lance houppette au vent et portefeuille garni au secours de la pauvrette déjà étourdie sur les draps de satin qui ont été souillés par un arrière gauche de Manchester United la veille au soir. Alerté par une soif revancharde, il s’affranchit de sa hardiesse en lui glissant dans un poème langoureux les règles d’or de la FIFA. Main dans la main, assis au bord de ce lit de fortune, ils s'inventent des projets à quelques mois de la coupe du monde au Brésil. Romantisme, quant tu nous tiens..
Revenons à cette sombre réalité où l’immoralité s’entiche des moindres écarts. Les tabloïds anglais se régalent de ces histoires à l’eau de ruse. Comme un gardien protégeant ses cages inviolées depuis 89 minutes de jeu, les naïfs footeux plongent tout droit dans ces arnaques grosses comme le poing. Au final, peu importe que le Gunner ait dégainé son gun, on ne retient que le mauvais geste. Adepte des règlements de premier ordre, je m'autorise à donner un conseil à celui qui oserait fouler d'autres pelouses moins synthétiques. Qu’il vienne de la silhouette sculpturale d’un mannequin d’un soir ou d’un terrain anglais, le gazon est souvent maudit.

Hervé Gaudin.

PS: Gunner (cannonnier): joueur du club d'Arsenal.

lundi 3 février 2014

Tournage


DE LA CASQUETTE A LA TABLETTE


A la pointe du progrès, la communauté de communes de Sumène-Artense met en place un nouvel outil permettant à la fois de moderniser les visites guidées et de valoriser les sites remarquables (classés au patrimoine) ou les sites touristiques de première importance. Dans cet élan de modernité, il portera le nom d’application numérique du territoire, téléchargeable sur smartphone et autres supports informatiques.
A partir du mois de juillet, l’office de tourisme mettra normalement à disposition des tablettes qui donneront accès à un circuit vaste, précis et surtout facile d’utilisation en langue française et anglaise.
Cinq films sont en prévision faisant suite à la réalisation d’un premier sur le pic de Charlus et d’un second sur l’église romane de Ydes bourg, ancienne chapelle érigée par les Templiers au 12ème siècle dont le tournage eut lieu le lundi 3 février 2014.
Pascale Chappot, guide conférencière accompagnée de deux membres de la société de films institutionnels «Brain production», nous y apporte ses connaissances pointues de cette époque. Au terme de ce film, le condensé ne corrompt pas l’envie de passer la porte de cet édifice.
Désormais, le guide touristique change de forme sans toutefois changer de formule. La visite ne s’orientera pas vers des chemins virtuels mais assurément vers l’histoire passionnante de la région cantalienne aux multiples découvertes.


Hervé Gaudin.

lundi 6 janvier 2014

Paris à tout prix


©liberation.fr 

Macadam cobayes

Dans la course aux prochaines municipales, certaines figures politiques sont prêtes à tout pour accéder au siège très convoité de la Mairie de Paris. Nathalie Kosciusko-Morizet en tête pose clope au bec avec des SDF et du coup, la polémique enfle. Son look désinvolte à la James Dean peut séduire mais la comédie ne prend pas. Ce cliché monté de toutes pièces respire la pure récupération pour la personnalité la plus parachutée du moment. Malgré le tollé, les partisans de la cause UMP avancent la probabilité d'un montage photographique sur lequel on la voit adossée à un mur de pierre. Le regard attentif, l’allure faussement décontractée, elle ressemble à une héroïne de Nicholas Ray. Pire encore, elle incarne presque cette bourgeoise bohème incarnée par la gauche bien pensante. A bien y réfléchir, serait-elle finalement une socialiste contrariée durant des années par une éducation catholique exacerbée et des valeurs conservatrices?
Quoiqu'il en soit, NKM se donne un mal de chien pour contrer sa rivale Anne Hidalgo promise «logiquement» à la succession de son mentor, Pierre Delanoë, le petit père des tramways nommés Désir. Pour gagner ces élections capitales, ça trime à tout va à l'heure où les bus vont bon train dans les couloirs à double sens. L'élue de Longjumeau (91) s'émancipe aux côtés de ses compatriotes en se promenant dans les avenues populaires, imite nos aimables facteurs au rythme d'un porte à porte chaleureux et à l'image d'une parodie des Guignols, risque sa vie dans les rames du métro en se réjouissant des belles rencontres imprévues de la ligne 8 et 13. Avec une éloquence digne des poèmes homériques, elle évoque sa vision utopique de la réalité urbaine vécue au quotidien par des milliers d'usagers.
Ah! nous n'avons sans doute pas rencontré en heure de pointe le même cadre dynamique accroché à la barre métallique abandonné par son déodorant bon marché évaporé sous des aisselles suintantes, l’obsédé sexuel à la main baladeuse, Dédé l'alcoolo écroulé sur le banc déserté par une foule impassible ou Nicole à la cinquantaine bien tassée et les jambes écartées vers le monde, absorbée dans la lecture du dernier Paolo Coelho. Vraisemblablement, la magie du métropolitain n'opère pas pour tout le monde. Depuis la chute de Sarko en mai 2012, l'Iznogoud de service qu'elle incarne veut s'asseoir sur le trône magistral de la ville lumière sans briller pour autant. Lors de ses sorties médiatiques, elle voudrait être aimée mais elle n'y parvient pas. Alors, son jean Levi's moulant, les cheveux à la racine foncée lâchés sur les épaules ne trompent personne lorsqu'elle joue la carte de la proximité avec ceux qui vivent dans une précarité extrême. Prochainement, je l'imagine siffler une bière devant un match de foot ou mener une chenille avec entrain dans un mariage beauf. NKM foule le macadam en quête de rencontres insolites non seulement pour tester sa popularité mais pour se rendre juste sympa. Les vrais parisiens ne sont pas dupes pour autant. Si Nat' veut éviter l'échec et mat, elle devra adopter une méthode plus adéquate sinon elle regagnera aussitôt ses pénates. Loin de la capitale.

Hervé Gaudin.

jeudi 2 janvier 2014



Je vous souhaite à tous une belle et heureuse année 2014.

Les Minicroniks continuent à vivre grâce à votre fidélité et vos nombreux soutiens.

Merci.

Hervé Gaudin.