mardi 19 novembre 2013

Jusqu'au bout du rêve



Pourquoi le Brésil?

Si le titre du roman de Christine Angot m’inspire une réflexion mûrie depuis mon esprit vif et sportif, ce n’est certainement pas le fruit du hasard.
L’équipe de France bafouée en terre ukrainienne devra se racheter bien plus qu’une conduite de balle pour espérer s’envoler vers le pays de la samba, de Gilberto Gil et du Christ de Corcovado. Alors voilà, pourquoi le Brésil? Nos bleus éclaboussés par la fuite honteuse de leur responsabilité en Afrique du Sud et par un match à oublier vendredi dernier, devront sortir l’artillerie lourde afin d’évincer les doutes persistants sur leur envie viscérale de se qualifier pour la plus glorieuse des compétitions. Nous rêvons tous de cet exploit salvateur, du moment parfumé aux essences de sueur et de terre, de ces trois ballons plantés au fin fond des filets adverses. Cependant, la majorité de nos compatriotes condamnent le manque de ferveur patriotique au sein de cette sélection et pour le coup se satisferont d’une défaite tricolore. Selon eux, nos Bleus ne méritent pas de représenter notre pays en Coupe du Monde. Les spécialistes accoudés au bar PMU du coin reprochent aux joueurs de mépriser l’hymne tandis que nos rugbymen s’égosillent fièrement à Eden Park ou dans l’enceinte de Twickenham. Le monde de l’ovalie regorge de vrais supporters, d’hommes, de femmes et d’enfants qui froissent leurs drapeaux dans la victoire et la défaite. A chaque rencontre, ils se saluent, se congratulent, chantent et pleurent ensemble. Peu importe l’issue d’un match, l’important est d’être là. Nos footballeurs auront à cœur de défendre leurs couleurs à domicile. J’en suis convaincu. Ne laissons pas le temps effacer les bons souvenirs, ne laissons pas les remords envahir nos esprits abattus par un regrettable épilogue, ne laissons pas l’amertume baigner dans nos veines. Dans les tribunes et sur le terrain, formons nos bataillons. Levons nous et marchons tout droit vers un but commun: l’honneur.
Alors pourquoi le Brésil? Tout simplement parce que nous sommes fiers d’être français.

Hervé Gaudin.

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