jeudi 1 septembre 2016

Hey Manu, tu descends!


Macron moulage

Comme un pèlerin guidé par la grâce du tout puissant, Emmanuel Macron quitte le gouvernement à la conquête de l'Elysée, temple de l'ironie depuis mai 2012.
Ce haut fonctionnaire la bourgeoisie Rothschildienne semble sûr de lui. Costume impeccable (utile pour aller au turbin), le tête haute, le sourire narquois, le verbe juste, il déclare avec enthousiasme et habileté son détachement aux méthodes de ces anciens comparses. Et par-dessus tout, il veut aller plus loin.

Dans son discours d'adieu bien étudié plusieurs mois à l'avance, il utilise la métaphore maritime tel un naufragé dans une embarcation frêle. En gros, il veut aller loin mais dans un bateau de fortune.
Quand tu as été mousse sur le Titanic, un canot de sauvetage te parait beaucoup plus sécurisé.
Mais voilà, quelle voie empruntera-t-il pour séduire les plus sceptiques dont je fais partie? 
Je pense qu'il tentera de rapprocher les déçus de gauche qui ont tant cru en François au même titre que les déçus de droite qui ne croient pas en la victoire aux primaires de Sarkozy et que Juppé est bien trop vieux pour plaire à la jeunesse. Ou trop vieux tout court.

Macron, notre JFK frenchie se fait déjà tiré dessus à bout portant.
Valls, le faux cul de service, s'empresse de reprocher son manque de loyauté et le père Hollande, affiche son amertume en constatant que le poulet s'est servi du coq.
Au fil des mois, les désaccords entre le premier ministre et le ministre de l'économie ne cessaient de créer une fissure que Valérie Damidot serait incapable de colmater.
A commencer par le voile à l'université, le salaire des patrons et le fameux meeting en marche! à la Mutualité qui ne passe toujours pas dans le gosier du catalan. Vraisemblablement, Macron veut aller au bout mais en solo. Pur produit d'une classe aisée, il se ralliera à cette marotte américaine: travail, famille, patrie.
Je le ne vois pas prôner l'immobilisme économique, l'immobilisme social et surtout l'immobilisme salarial des grands patrons. Manu est un poussin de droite que la gauche n'a pas tué dans l'œuf.
Elevé au biberon du CAC 40, je l'imagine prôner le libéralisme à faire pâlir Edwy Plenel et Olivier Besancenot.

Le jeune banquier, brillant de surcroît, s'est forgé dans son propre moule. Osera-t-il s'affirmer au rang des grands pontes de droite ou jouera-t-il une carte centriste pour se défaire à tout jamais de son étiquette socialiste?
Cela me fait penser au jeu de mon enfance où je m'essayais péniblement à la pâte à modeler. Tu prends la matière molle dans tes mains, tu la malaxes de toutes tes forces pour donner forme à quelque chose.
Ça ne ressemble à rien au départ et à l'arrivée ça ressemble à pas grand chose non plus.
Le match Macron-Hollande a d'ores déjà commencé: la matière grise contre la matière grasse.

HG

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