We can’t belieb it
«Ich bin kein Belieber!». Je parodie
subtilement la citation issue d’un célèbre discours de JFK lors de sa visite à
Berlin-Ouest le 26 juin 1963 pour vilipender le comportement irresponsable de
Justin Bieber de passage à Amsterdam dans le cadre du "Believe Tour".
Lors d’une visite au musée Anne Frank, le chanteur à minettes trop pipelette
aurait mieux fait de clouer son bec. Selon lui, l’adolescente juive allemande
déportée en 1945 dans le camp d’extermination de Bergen-Belsen, aurait
certainement été une Belieber (en somme, une fanatique de sa petite personne).
Suite à cette bourde monumentale, la maison néerlandaise a expressément relayé
cette déclaration stupide sur son réseau social provoquant des réactions
furibondes à l’encontre du gogol danseur. Submergé par l’émotion, éreinté par
des concerts à répétition ou tout simplement égocentrique à outrance, il en a
oublié la jeune fille du ghetto de Varsovie en s’inventant une groupie
imaginaire dans une vision fantasmagorique où elle ressemblerait à une
gamine fringante qui se vautre sur une couette moelleuse Hello Kitty en
écoutant son dernier album acoustique. Hum, ça sent le coffee shop à plein nez!
Quoiqu’il en soit, son nombrilisme méprise l'Histoire. Anne Frank incarne la
mémoire des déportés à travers son récit poignant traduit dans plus de 70
langues. Vous comprenez aisément que je ne suis pas de mèche avec ce gamin de
19 ans davantage préoccupé par sa coiffure engluée d’un gel fixation béton. Les
nombreuses frasques du canadien aux bras tatoués et au marcel impeccable ne
cessent de salir la toile et par la même occasion sa tournée européenne.
Récemment, le playboy, se promenait torse nu par moins de 10 degrés dans un
aéroport polonais ou portait un masque à gaz en pleine rue de Londres. Sa
fougueuse jeunesse l’emporte vers des dérives excentriques mais tout n’est pas
excusable pour autant. Justin pouvait se placer du côté de la lumière des
Justes. Alors, je l'allume.
Hervé Gaudin
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