vendredi 25 janvier 2013

Télévision



L’amour n’est pas dans le prêt


Le cœur a ses raisons que l’argent ignore. L’auteur Blaise Pascal dont le portrait ornait nos rugueux billets de 500 francs, aurait pu illustrer de cet adage, l’émission phare de M6. Thierry Olive, vedette ou nigaud malgré lui, présente la facture. En cette période de crise financière,  tout est bon dans le cochon tirelire. Guy Nicolle, maire de Gavray, en a fait récemment les frais en apprenant que le plus célèbre agriculteur du PAF rançonne sa gloire pour une simple participation à la foire automnale de la petite bourgade normande.  Très sollicité dans la région, l’éleveur réclamerait une somme de 300 euro pour participer seulement à une séance de dédicaces. De mal en pis, ses anciens fans trouveraient son attitude plutôt vache.

Selon ses admirateurs, le jeune marié aurait pris la grosse tête ou la fièvre du lundi soir mais l’on pourrait se poser la question inverse : ne serait-il pas plus malin que l’on pense ? Selon des rumeurs persistantes, M6 jouirait de sa célébrité naissante au développement non durable en lui proposant des participations à des prime time très lucratifs comme « Top chef » ou « Pékin express ». La chaine aimerait gagner de l’argent sur le dos d’un âne mais l’animal ne semble pas si bâté que certains le prétendent. Ce bon paysan au visage rubicond et aux expressions touchantes a ému tout un public friand des amourettes champêtres. Au fil du câble, défilent des bimbos siliconées à outrance, avides de sexe et de billets multicolores alors laissons Monsieur Olive jouer le Popeye de service en ajoutant du beurre allégé à ses épinards. Malgré quelques aléas sentimentaux, M6 se félicite de sa dernière saison en accumulant les retombées financières en droits publicitaires et en audimat. La télé-réalité à la médiatisation exacerbée nous renvoie très souvent (et très justement) des images fausses et faussées de la vérité. 
Cette fois, bien malin celui qui croyait embobiner le candidat qui a visiblement compris les ficelles du métier en se propulsant en gentleman monnayeur.  Ce terrien au sens noble du terme préfère se placer du bon côté de la barrière, surtout lorsqu’elle est électrifiée. 

Le Manchois n’est pas manchot. Bandit non plus. Tans pis pour les jaloux s’il décroche le jackpot.

Hervé Gaudin.


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