Adieu Bambi
Le vendredi 26 juin à 1h35 du matin, heure parisienne, le rideau épais de la
pop musique est tombé. Michael Jackson meurt dans des circonstances aussi étranges
que brutales.
Ses chansons rythmées par des chorégraphies réglées comme de l’horlogerie
suisse ont engendré des passions et révélé des vocations qui ont souvent cherché
à le copier sans jamais l’égaler.
Son héritage artistique ne sera jamais dilapidé. A travers le monde, ses
chaussures vernies, sa veste en cuir rouge sang, ses paillettes rutilantes
demeureront accrochées au firmament des danseurs. L’élégance de ses pas, l’agilité
de ses pirouettes, la précision de ses gestes, la grâce de ses mains gantées de
blanc, ont dépassé l’entendement. Qui peut oublier ces dalles illuminées dans l’obscurité
d’une ville fantôme, ces zombies gorgés de vie déambulant dans un cimetière
plus morbide que jamais, ce gang de mauvais garçons qui claquent leurs talons
devant les portillons d’un métro et par-dessus tout, cette voix aiguë, unique, éternelle.
Elle ne s’éteindra jamais. Billie Jean perd un amant redoutable, ses proches
pleurent un ami fidèle et son public croit encore à un retour impossible.
On dit que la mort n’est pas une fin. Elle devient aujourd’hui le cri de notre
douleur traversant les oripeaux d’un géant anéanti par une gloire foudroyante.
Ainsi, il rejoint les êtres de son imaginaire. Peter Pan s’envole au-dessus de
nos capitales, de nos scènes immenses qui l’ont vu briller, de nos âmes troublées
par cette disparition inimaginable à cet instant.
Une étoile est née, est passée et s’en est allée. Adieu Bambi.
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