Let's tweet again
Le réseau social, fort d’incessants remue-méninges fait
des siennes chez les célébrités. Tout ce petit monde bienveillant y va de sa
petite phrase assassine pour déchiqueter les uns et décapiter les autres. Mais
à force de jouer au «serial twitteur », on finit par blesser vraiment. C’est le
cas ce week-end de l’imitateur Gérald Dahan qui, victime d’un mauvais bloggeur,
annonça par mégarde le décès de la comédienne Sylvie Joly atteinte depuis
quelques années de la maladie de Parkinson. Aussitôt dit, aussitôt nocif car la
nouvelle fit trembler des milliers d’abonnés. Malheureusement, Gérald Dahan,
célèbre piégeur de personnalités (viré successivement de France Inter et Rires
& Chansons), s’est fait berner à l’insu de son plein gré sur son propre
compte. En cette période de fête d’Halloween, ce « trick ou tweet » a fortement
déplu au prédateur radiophage à l’affût par habitude d’une victime facile au
son de sa voix maquillée. L’arroseur arrosé eut à peine le temps de verrouiller
les robinets que le poison visqueux s’était déjà propagé comme une trainée de
poudre et provoqua, céans, des réactions incendiaires. Laurence Boccolini,
profondément émue, ne l’épargne d’aucune manière. Jean-Marc Morandini a
provoqué un clash payé cash sans cache-cache. Bien sûr, je vous laisse libres juges de mépriser ce lot
d’informations destiné aux ragots de moutons de Panurge toujours disposés à
engloutir cette soupe immonde et à la recracher sur la toile. A l’instar de
Nagui bien résolu à vouloir prendre la place de l'humoriste au top du Tweet
Parade. C'est le duel de celui qui twittera plus vite que son nom!
Dans ses chroniques sur la haine ordinaire, Pierre
Desproges – mon maître à penser – vomissait sur cette calomnie ancestrale : «
On ne peut pas l'étrangler. Elle glisse entre les doigts comme la muqueuse
immonde autour de l'anguille morte. Elle sent. Elle pue. Elle souille. C'est la
rumeur ». Bien que la médiocrité de l’auteur du canular se hisse à la frénésie
de son relayeur, le « tweet » est une danse moderne à manier avec précaution.
Elle se pratique avec intelligence et prudence. Cependant, s’il vous prenait à
piétiner vos compatriotes d’une méthode cavalière, on vous enverra valser.
Petit conseil à ces vedettes du net : quand on clique trop, on finit par se prendre
des claques.
Hervé Gaudin.
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